Starović: Le Quintet donne le vent en poupe aux ambitions agressives de Priština

05. juil 2022.
Le secrétaire d'État aux Affaires étrangères Nemanja Starović a déclaré que Priština n'avait pas le droit de forcer les Serbes du Kosovo-Metohija à renoncer aux plaques d'immatriculation délivrées par les autorités serbes, car leur remplacement n'a aucun fondement dans les accords conclus dans le cadre du dialogue entre Belgrade et Priština.

Starović, invité de la RTS, a déclaré qu'Albin Kurti, en annonçant la violence contre les Serbes au Kosovo-Metohija à partir du 1er  octobre, va consciemment dans le sens de l'escalade, comptant sur le fait que les circonstances géopolitiques jouent en sa faveur.

-Kurti est convaincu que l'escalade jouera en sa faveur et qu'en provoquant la violence contre les Serbes et les provocations, des grandes puissances mondiales étendront un parapluie de sécurité sur Priština et leur permettront de mettre en œuvre violemment leurs intérêts et la violence contre les Serbes afin que les Serbes ne soient pas là. Nos réactions doivent être réfléchies, mais aussi décisives, a déclaré Starović.

Selon lui, une partie de la communauté internationale occidentale encourage Kurti, et ce n'est un secret pour personne que certains membres du Quintet donnent le vent dans le dos aux ambitions agressives de Kurti, c'est pourquoi il se présente comme un fidèle serviteur de la politique de l'Occident, à qui tout est permis, y compris la violence brutale contre les Serbes qu'il prépare.

Starović a souligné qu'il est incompréhensible comment les représentants de l'UE ont interprété les annonces inquiétantes de Priština concernant les plaques d'immatriculation et les cartes d'identité, en justifiant les annonces de Kurti sans connaissance de base de l'accord.

-Le fait que Kurti a prétendument le droit de forcer les Serbes à renoncer à leurs plaques d'immatriculation, et qu'ils doivent les remplacer, ne tient pas et n'a aucun fondement dans l'accord, a déclaré Starović et a ajouté que les réactions de l'UE sont absolument inappropriées, que l'UE ne se comporte pas comme quelqu'un qui a reçu mandat d'être un médiateur et qu’elle se met de côté lorsqu’il est nécessaire que les accords soient finalement mis en œuvre.

A ses dires, Kurti s'est manifestement rendu compte que ses mesures unilatérales portent leurs fruits, ainsi que la violence nue contre les Serbes qu'il a perpétrée en septembre dernier liée à la tentative de saisie de plaques d'immatriculation, en octobre lorsqu'il a perpétré une violence nue contre Serbes sous couvert de lutte contre la corruption, puis en janvier et avril de cette année, lorsque les Serbes du Kosovo-Metohija ont été empêchés de voter au référendum et aux élections.

-Chaque fois, nous avons eu une condamnation rhétorique de la part du Quintet et de l'UE, mais Kurti n'a subi aucune conséquence pour de telles mesures unilatérales, a déclaré Starović.

Starović dit qu'il s'agit d'un modèle établi du comportement de Priština parce que chaque fois que nous nous rapprochons de la création d'un consensus international sur la nécessité pour les Albanais du Kosovo-Metohija de mettre en œuvre les accords, y compris l'accord sur l'Association des municipalités serbes, Priština ouvre de nouveaux sources de feu et sujets dont nous devons nous occuper afin «d'éteindre les incendies qu’ils allument».

Starović a indiqué qu'il n'y a pas de dialogue au sens essentiel et qu'il n'y en aura pas, mais que nous ne devrions pas quitter la table des négociations car nous nous tirerions une balle dans le pied.

-Je ne vois pas quel pourrait être le contenu du dialogue, de quoi nous pourrons discuter lorsque Priština met en œuvre l'agenda des agissements unilatéraux, a déclaré Starović et a souligné que Belgrade est pour la préservation de la paix et de la stabilité et qu'une solution doit être recherchée dans ces cadres.

Starović a également relevé qu'il ne faisait aucun doute que la pression augmente sur les cinq États membres de l'UE pour changer leur position et décider de reconnaître la sécession albanaise.

Comme il l'a souligné, il n'y a aucune mention de la reconnaissance mutuelle dans aucun document, et si une chose pareille était posée comme condition, ce serait inacceptable pour Belgrade et notre réponse serait claire.

-L'UE n'a pas de mandat pour mener des négociations visant à la reconnaissance mutuelle. Si l'UE souhaite modifier son mandat, qu'elle le renvoie à l'Assemblée générale des Nations unies et que le processus recommence depuis le début. Il n'est pas acceptable de changer les règles du jeu pendant que le jeu se déroule, a déclaré Starović.