Selaković: Visite au Bangladesh encouragement au resserrement de nos liens globaux
-Le maréchal Tito et le père de la nation Sheikh Mujibur Rahman ont rendu les relations entre les deux pays très fortes, a déclaré Selaković dans une interview au média bangladais «Business Standard», rappelant que Sheikh Mujibur Rahman s'est rendu à Belgrade et plus tard Tito a visité Dacca.
Selaković a dit que la Serbie est le successeur de la Yougoslavie et qu'elle est déterminée à renforcer les relations avec les pays amis.
-Nous n'oublions pas nos anciens amis et partenaires. Nous voudrions non seulement entretenir nos relations avec eux, mais trouver le meilleur moyen de les élever à un plus haut niveau, a-t-il ajouté.
A l'occasion de sa visite au Bangladesh, la première visite d'un haut officiel serbe depuis 1974, le ministre a souligné qu'il s'agissait d'un indicateur clair de notre volonté d'encourager la coopération politique, économique et sociale avec le Bangladesh.
Au cours d'une visite officielle de deux jours, Selaković a rencontré le ministre des Affaires étrangères Abdul Momen, la présidente du Parlement Shirin Chaudhury, ainsi que des représentants du monde des affaires.
Le ministre serbe s'est dit impressionné par les résultats des réformes économiques menées par la Première ministre Sheikh Hasina.
-Il est vraiment impressionnant de voir comment le Bangladesh a commencé il y a 50 ans comme l'un des pays les plus pauvres du monde, et maintenant il est en train de devenir un pays développé. Je ferai de mon mieux pour que nos dirigeants, la Première ministre de Bangladesh et notre Président, se rencontrent le plus tôt possible, a-t-il souligné.
Décrivant la Serbie comme un pays industriel et agricole, Selaković a déclaré que nous avons besoin d'une main-d'œuvre qualifiée et formée dont dispose le Bangladesh.
A ses dires, la Serbie a besoin d'une main-d'œuvre du Bangladesh qualifiée et semi-qualifiée du domaine de la construction et de l'agriculture, et les entreprises serbes sont très satisfaites des travailleurs de ce pays.
Le ministre a dit qu'il avait parlé avec les plus hauts officiels du Bangladesh sur la possibilité de conclure un accord relatif à l’échange des mains-d’œuvre.
En ce qui concerne la procédure compliquée de visa, Selaković a déclaré que la Serbie était prête à introduire des moyens plus efficaces d'obtenir des visas, notamment en ouvrant un consulat à Dacca.
Se référant aux données économiques, le ministre serbe a déclaré que l'année dernière, l’échange commercial était de 108 millions de dollars, dont 105 millions étaient des exportations du Bangladesh.
Il a également déclaré que le Bangladesh pourrait bénéficier de la création de coentreprises avec la Serbie dans des domaines telle l'industrie textile, mais aussi les exportations vers les marchés de l'Union européenne et eurasienne.
-Nous avons un accord de libre-échange avec l'UE, qui a un marché de plus d'un demi-milliard de personnes. Nous avons un accord de libre-échange avec l'Union eurasienne – à savoir la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Turkménistan et l'Arménie – ce qui représente un marché de 200 millions. Nous avons également un accord de libre-échange avec la Turquie, c’est un marché de 85 millions. En somme c’est le marché de près de 800 millions de personnes où les marchandises serbes sont exemptées de droits de douane, a précisé Selaković.
Il a suggéré que des entreprises soient trouvées dans les deux pays qui travailleraient ensemble à la fabrication de nouveaux produits destinés à ce marché.
Le ministre Selaković a dit que la Serbie souhaitait soutenir les jeunes du Bangladesh.
-Nous pensons que les jeunes de votre pays ne sont pas bien informés sur les bourses serbes. Nous offrons des bourses complètes, et en 10 ans, seuls deux étudiants de Bangladesh ont profité de cette opportunité, a dit le ministre.
Le chef de la diplomatie serbe a également parlé de la situation mondiale actuelle, soulignant que le conflit entre la Russie et l'Ukraine a un impact immense sur le monde dans son entier.
-Notre pays est le seul pays d'Europe qui n'a pas adhéré aux sanctions contre la Russie. L'une des raisons en est que nous
ne considérons pas les sanctions comme un moyen efficace de résoudre la crise, et l'autre c’est que mon pays a subi les sanctions pendant près de dix ans, a dit Selaković, ajoutant que la Serbie dépendait de la Russie pour les approvisionnements en gaz et en pétrole.
-Nous voyons que le Bangladesh essaie de rester neutre. Nous apprécions une telle position, cela montre que vous avez une politique étrangère souveraine, a conclu le ministre.
Photo: Mumit M/TBC